dimanche 31 octobre 2010

Haiku d'automne

Les montagnes au loin -

reflet dans les prunelles

d'une libellule



Yosa Buson

vendredi 29 octobre 2010

Pour débuter... suite



Les gens traduisent le terme "Zen" de multiples façons. Pour les uns, il signifie "calme", "maîtrise de soi","bien-être". Pour d'autres, il valorise le confort d'un fauteuil, la douceur d'un duvet, l'efficacité d'un traitement anti-stress.
Car si les voies qui mènent à la sagesse ne comportaient pas d'obstacles à surmonter, elles n'auraient aucune raison d'être. Et aucun homme n'aurait besoin des dieux et du Zen. Mais il y a des dieux dans le ciel et le Zen.

Alors, pratiquons Zazen.

Le Zen n'est ni une théorie, ni une philosophie, ni une croyance. Car il ne cherche à expliquer ceci ou cela, ni à guérir de ceci ou de cela. Simplement, il se contente d'être. Le Zen ne proposant rien, il laisse les hommes libres d'agir à leur guise et de renaitre si tel est leur désir.
Comme la terre fertile qui reçoit une graine prête à germer.
Comme l'océan qui accueille une goutte d'eau venue du ciel.

Pratiquer Zazen, c'est se comporter comme cette graine prête à germer ou comme cette goutte d'eau tombée du ciel.

mardi 26 octobre 2010

Pour débuter....



Le zen est la pratique-réalisation de l'éveil du Bouddha. Il est une branche du bouddhisme. Le mot "zen" japonnais vient du mot chinois "ch'an" qui provient lui-même du mot indien sanskrit "Dhyana" : méditation ou contemplation.

Le zen, en tant que voie du Bouddha, nécessite de suivre l'enseignement au sein d'une Sangha et auprès d'un maître éveillé ou tout au moins d'un pratiquant ancien. Ceci en raison du rôle central de la transmission de la manière juste de pratiquer. En effet, seul un maître peut guider le pratiquant et seule la famille (entendre la Sangha) offre les conditions nécessaires au développement des bonnes qualités comme une terre fertile permet le développement de la graine.

De nombreux dojos existent où l'on pratique le zazen. Il est essentiel de se rapprocher de l'un d'eux, pour pratiquer ensemble.

On distingue globalement trois types de pratiquants : "laïc", Bodhisattva (personne ayant pris refuge dans le Bouddha, le Dharma et la Sangha), et moine zen. Chacun peut donc pratiquer en fonction de sa propre demande intérieure.


Ce blog est aussi un souhait que les pratiquants du zen réunissent leurs efforts pour faire connaître le mieux possible la voie du Bouddha. Si vous avez des questions sur un texte, vous pouvez laisser un commentaire à la fin de chaque article.



samedi 23 octobre 2010

Le Kin-Hin, la marche silencieuse en conscience.

Le Kin-Hin est une marche silencieuse où s'harmonisent respiration, posture et mouvement. Elle se pratique entre deux zazen. On réalise totalement chaque pas avant de faire le pas suivant et la respiration rythme cette marche en silence.

On alterne tension (tonus) et détente. Le poids du corps porte sur la jambe avant qui est tendue. Il s'exerce alors une pression ferme au sol particulièrement à la racine du gros orteil.

Comme lors de la méditation assise, instant après instant, le pratiquant par une profonde et intime présence au corps et à la respiration, retrouve ce qui était recouvert par les préoccupations égotiques. C'est à dire un esprit libre, neuf et paisible en harmonie et unité avec chaque chose rencontrée.

La pratique de la méditation zen - suite


La respiration:

"Notre expiration est celle de l'univers entier. Notre inspiration est celle de l'univers entier. A chaque instant, nous réalisons ainsi la grande oeuvre illimitée. Avoir cet esprit-là, c'est faire disparaître tout malheur et engendrer le bonheur absolu." Kodo Sawaki (1880-1965).


Pendant zazen, la respiration est essentielle. Elle est tranquille et établit un rythme lent, puissant et naturel. L'expiration est longue et profonde. Les maîtres la comparent souvent au mugissement de la vache. L'inspiration, plus courte, vient naturellement.

Le corps devient fort, le cerveau frais, la circulation du sang se renouvelle.

Cette expiration lente, calme et profonde, balaie les complications du mental. L'esprit devient clair comme un ciel sans nuages.

L'attitude de l'esprit et la conscience.

De même que la respiration juste ne peut surgir que d'une posture correcte, l'attitude de l'esprit découle naturellement d'une profonde concentration sur la posture et la respiration. En zazen, les images, les pensées, les formations mentales surgis de l'inconscient passent comme des nuages dans le ciel et s'évanouissent naturellement. Sans entretenir de pensées personnelles, la conscience au-delà de la pensée et de la non-pensée apparaît. C'est le retour, la condition originelle de l'esprit.


Cela, c'est la réalité de notre vie en unité avec tout l'univers. Sans chercher à atteindre la vérité ni couper les illusions, sans fuir ni poursuivre quoi que ce soit, la conscience dualiste s'apaise. On apprend à se connaître soi-même et s'harmoniser avec la véritable nature de notre existence. Une grande liberté intérieure se réalise.

dimanche 17 octobre 2010

Initiation et zazen débutants:

L’initiation et la participation à une première séance, sans aucun engagement, est possible à n’importe quel moment de l’année.

Pour les personnes souhaitant venir découvrir la pratique, la prise de rendez-vous (par mail: dojo.zen.brive@gmail.com ou par téléphone: 09 61 48 15 89 en soirée) est impérative, afin de pouvoir vous accueillir au préalable, environ 30 minutes avant la séance, pour des explications sur le comportement dans le dojo, la posture, la respiration et l‘état d‘esprit.

Un temps d’échanges vous sera ensuite proposé à l’issue de cette séance de découverte.

Suite à la prise de rendez-vous, munissez vous simplement d’une tenue sobre et confortable permettant de croiser les jambes et de respirer aisément (un coussin vous sera prêté); ensuite, vous n’avez plus qu’à vous présenter à la porte du Dojo!

lundi 11 octobre 2010

La pratique de la méditation zen: La Posture

La pratique de zazen est le secret du zen. Cette pratique repose sur trois « piliers » la posture, la respiration et l’attitude de l’esprit.
La posture:
Assis au centre du zafu (coussin de méditation) on croise les jambes en lotus ou en demi lotus. Si l’on rencontre une impossibilité on croise simplement les jambes sans mettre un pied sur la cuisse, il convient néanmoins d’appuyer fortement sur le sol avec les genoux…

…Le bassin basculé en avant au niveau de la cinquième lombaire, la colonne vertébrale bien cambrée, le dos droit, on pousse la terre avec les genoux et le ciel avec la tête. Menton rentré, et par là même nuque redressée, ventre détendu, nez à la verticale du nombril, on est comme un arc tendu dont la flèche serait l’esprit.

Une fois en position, on met les poings fermés (en serrant le pouce) sur les cuisses, près des genoux, et l’on balance le dos bien droit, à gauche et à droite, sept ou huit fois en réduisant peu à peu le mouvement jusqu’à trouver la verticale d’équilibre. Alors on salue (gassho), c’est-à-dire que l’on joint les mains devant soi, paume contre paume, à hauteur d’épaule, les bras pliés restant bien horizontaux.
Il ne reste plus qu’à poser la main gauche dans la main droite, paumes vers le ciel, contre l’abdomen; les pouces en contact par leur extrémité, maintenus horizontaux par une légère tension, ne dessinent ni montagne ni vallée. Les épaules tombent naturellement en arrière. La pointe de la langue touche le palais. Le regard se pose de lui-même à environ un mètre de distance. Il est en fait porté vers l’intérieur. Les yeux mi-clos, ne regardent rien - même si, intuitivement, on voit tout.


A suivre: La respiration et l'attitude de l'esprit….


D’après Taisen DESHIMARU: L’esprit du Ch’ an / Albin Michel 2000

vendredi 1 octobre 2010

Les quatre voeux du bodhisattva

Shigu seigan mon
Ce sutra représente l’idéal du pratiquant bouddhiste : libérer tous les êtres en pratiquant les enseignements du Bouddha, en éclairant ses propres illusions et en réalisant sa nature de Bouddha.

Shigu seigan mon

Shu jo muhen sei gan do
Bon-no mujin sei gan dan
Ho mon muryo sei gan gaku
Butsu do mujo sei gan jo


Shigu seigan mon - Les quatre voeux du bodhisattva
Si nombreux que soient les êtres sensibles, je fais le voeu de les libérer tous.
Si nombreux que soient les illusions, je fais le voeu de les vaincre toutes.
Si nombreux que soient les Dharmas, je fais le voeu de les acquérir tous.
Si parfaite que soit la voie du Bouddha, je fais le voeu de la réaliser.
 
 
Source: site de l’A.Z.I : http://www.zen-azi.org/